Et le jour où la communauté scientifique de l’atome scrutait enfin le boson de Higgs, nous décortiquions, couche après couche, pelure après pelure, avec nos simples yeux, en évoquant des connaissances techniques approfondies, des technologies toujours plus performantes et en affirmant que seule la méthode, la rigueur garantissent le résultat. Nous avons défendu notre envie de prévenir plus que de trier, de détecter le mieux possible et pouvions même philosopher : définir la particule serait de l’ordre du travail académique, quasi quantique, travailler en amont avec tous nos fournisseurs de l’ordre logique et prospectif, convaincre nos Autorités de l’ordre moral, connaître mieux produits et procédés abolirait des mythes et nous ancrerait dans une réalité plus industrielle que théorique. Les chiffres ont la vie dure mais il nous fut rappelé que la particule n’est pas aujourd’hui un fléau redoutable, mais une anomalie dont l’occurrence pourrait être réduite. Elle engendre encore des rappels de produits et des suspicions permanentes.